On le savait déjà, les engagements pris lors de la campagne électorale de 2020 sont régulièrement reniés : la forêt urbaine a fait long feu et le musée lorrain « plus vite et moins cher » est aux oubliettes. Mais lors du Conseil municipal du 25 mars dernier, c’est une autre promesse majeure qui a été trahie : celle de stabilité fiscale. Mathieu Klein et sa majorité ont en effet décidé la première hausse des taux depuis 2011, rompant ainsi avec 13 ans sans augmentation.

Cette hausse est d’une importance majeure : + 𝟏𝟒,𝟓% représentant, avec l’augmentation concomitante des bases, 𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐝𝐞 𝟏𝟎 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝’𝐞𝐮𝐫𝐨𝐬 𝐬𝐮𝐩𝐩𝐥𝐞́𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 ponctionnés sur le budget des habitants. Soit près de 100 euros par Nancéienne et Nancéien !

Ponction qui s’ajoute à celle découlant l’augmentation des impôts de 9,5% déjà décidée par la Métropole du Grand Nancy.

Cette hausse, si elle concerne en premier lieu les propriétaires, touchera toutes et tous, car elle ne manquera pas de se répercuter sur les loyers.

Cette hausse est la conséquence de l’incompétence gestionnaire de l’équipe municipale.

Car l’excuse, répétée ad nauseam, de la prétendue « ville qui se transforme » ne trompe personne. Ce sont bien les dépenses de fonctionnement qui explosent et que les élus sont incapables de contenir : + 𝟕,𝟕𝟓% 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐧𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 (𝐡𝐨𝐫𝐬 𝐟𝐥𝐮𝐢𝐝𝐞𝐬) (cf tableau), 𝐬𝐨𝐢𝐭 + 𝟗,𝟖 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝’𝐞𝐮𝐫𝐨𝐬 ! Un record ! Sans la baisse de plus de 50% des coûts de l’énergie, la hausse de fiscalité aurait probablement été de près de 20% !

Aucun plan visant à contenir ces coûts de fonctionnement n’a été dressé. D’ailleurs, en 2020, la première décision de l’actuelle majorité a été d’augmenter les indemnités des élus (+ 600 000 euros sur le mandat). C’était la première alerte de l’absence de volonté de maîtriser, même symboliquement, les dépenses !

Et si les taux n’ont pas augmenté depuis de nombreuses années, tel n’est pas le cas des recettes fiscales, en raison de l’augmentation des bases d’imposition qui suivent désormais le rythme de l’inflation. Elles sont ainsi déjà passées, s’agissant de la fiscalité directe (TH et TF), de 41,7 millions au BP 2014, à 48,21 millions au BP 2020 et à 53,5 millions au BP 2023 ! Que sont devenues ces recettes  ?

Au final, l’augmentation d’impôts qui vient d’être décidée rompt le contrat de confiance avec nos concitoyens ; l’association “Les Nancéiens” s’y oppose fermement.